Je vous parle aujourd'hui d'une pièce que je n'ai pas vu. J'étais arrivé un peu en avance au Studio Hébertot lundi soir dernier, pour voir le Paravidino dont j'ai rendu compte dans mon blog précédent. Il y avait des gens dehors qui parlaient du spectacle qui venait juste de se terminer. Leur émotion était encore palpable. Je suis entré prendre mon billet que j'avais précommandé et je tombe sur le texte de la pièce précédente, en vente au guichet : APRES LE CHAOS, d'Elisabeth Gentet-Ravasco. Au verso du livre, il est écrit : "Une mère apprend l'impensable : son fils est mort dans une fusillade de masse. Anéantie, elle doit faire face au quotidien. Comment surmonter une telle tragédie quand c'est son fils, le meurtrier ?"J'ai immédiatement voulu acheter le livre, mais pour une raison inexplicable, mais finalement bienvenue, ma carte bleue ne passait pas. Je propose d'aller prendre des billets à un distributeur. Mais la jeune fille de l'accueil se lève et me demande de patienter un instant. Elle revient presque immédiatement avec une charmant dame qui me dit qu'elle m'offre le livre, puisqu'elle en est l'auteur et l'éditeur ! Au-delà du cadeau, j'ai trouvé formidable qu'une femme, visiblement heureuse de vivre et parfaitement bien dans sa peau, puisse trouver à la fois l'énergie et l'empathie pour écrire ce texte désespéré, qui s'écoule implacablement de la tragédie initiale à la tragédie finale, texte que j'ai évidemment lu d'une traite, le soir même.
Au dire des spectateurs, l'interprétation de ce monologue par Véronique Augereau est bouleversante et d'une rare intensité. Courez-y donc, il n'y a plus que deux représentations, lundi et mardi prochain à 19h00. Le texte, lui, sera toujours disponible aux éditions L'Agapante & Cie.